Pékin a déclaré hier qu'en réponse au fait que les États-Unis fournissaient des armes à Taiwan, il avait pris des mesures contre le complexe militaro-industriel américain impliqué dans cette pratique. Les sanctions visent 12 entreprises et 10 personnes qui les dirigent, ainsi que certains hommes politiques soutenant Taiwan.

Le moment choisi pour l’annonce des sanctions n’est probablement pas fortuit, puisqu’il fait suite à l’investiture du nouveau président de Taiwan lundi. La Chine a annoncé des sanctions contre Boeing Defence, Space and Security, Lockheed et General Dynamics dans le cadre de ventes d'armes à Taiwan, ainsi que contre Mike Gallagher, ancien représentant du Parti républicain du Wisconsin, qui soutient activement l'île. Le ministère a déclaré que les États-Unis continuent de vendre des armes à Taiwan, ce qui viole gravement le principe d'une seule Chine et porte gravement atteinte à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de la Chine.

Les actions de la Chine sont également dues aux sanctions imposées par les États-Unis à un certain nombre d’entités chinoises. Le 1er mai, les États-Unis ont imposé de nouvelles sanctions à des centaines d’entreprises et d’individus liés au programme d’armement russe, dont plusieurs entités chinoises accusées d’avoir aidé Moscou à éviter les sanctions antérieures. L'administration américaine prétend qu'ils sont liés à l'industrie d'armement russe, ce qui, aux yeux de Pékin, n'est qu'un prétexte. La Chine affirme également que les États-Unis n’essaient pas d’évaluer de manière objective et impartiale la crise ukrainienne, adoptant une politique d’intimidation unilatérale envers d’autres pays et recourant à la coercition économique.

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