Cette décision était attendue depuis longtemps. L'administration Biden a adopté un règlement interdisant la vente du logiciel antivirus de Kaspersky Lab aux États-Unis, arguant qu'il est lié au gouvernement russe et peut donc constituer une menace pour la sécurité des États-Unis.
La Maison Blanche affirme que l'influence de Moscou sur l'entreprise constitue un risque sérieux pour les infrastructures et les services américains, tout en informant que les restrictions sur les activités commerciales de Kaspersky aux États-Unis entreront en vigueur le 29 septembre de cette année. Cela signifie que l’entreprise ne pourra pas vendre ses logiciels aux États-Unis ni fournir de mises à jour de logiciels déjà utilisés par les entreprises et les utilisateurs d’ordinateurs. Le ministère du Commerce dressera également une liste de deux branches russes et d'une branche britannique de Kaspersky, accusant ces entités de coopérer avec les renseignements militaires russes.
L’interdiction fait appel aux larges pouvoirs accordés à la Maison Blanche, qui ont été adoptés sous l’administration de Donald Trump. Les vendeurs et revendeurs qui enfreignent ces restrictions s'exposent à des sanctions de la part du ministère du Commerce. Comme prévu, Kaspersky n'est pas d'accord avec cette décision et annonce qu'il utilisera toutes les options à sa disposition pour lutter contre cette interdiction, niant être impliqué dans des activités menaçant la sécurité des États-Unis.
La société possède des bureaux dans 31 pays à travers le monde, au service de plus de 400 millions d'utilisateurs et de 270 000 entreprises clientes. Kaspersky est depuis longtemps une cible des régulateurs américains. Par exemple, en 2017, le ministère de la Sécurité intérieure a interdit la disponibilité de son produit antivirus phare sur les réseaux fédéraux, invoquant des liens avec les services de renseignement russes.