Julian Assange (fondateur de WikiLeaks) a décidé de plaider coupable à l'une des accusations criminelles portées contre lui, mettant ainsi fin à un conflit de longue date avec la justice américaine. Comme vous le savez, les Américains ont exigé son extradition, son procès et, par conséquent, sa condamnation à une longue peine de prison.

Assange a plaidé coupable à l’une des accusations portées contre lui (en particulier, complot en vue d’obtenir des documents classifiés de la défense américaine) devant un tribunal des îles Mariannes du Nord américaines (île Saipan). Il a également déclaré qu'à son avis, le premier amendement à la Constitution américaine justifiait ses actions. Assange, 52 ans, a quitté la prison immédiatement après l'annonce du verdict et s'est rendu dans son pays natal, l'Australie, à bord d'un jet privé.

Tentant d'éviter d'être arrêté par la police américaine, Assange se cachait au Royaume-Uni, à l'ambassade d'Équateur, depuis 2012. Cependant, le gouvernement du pays lui a retiré l'asile après sept ans, ce qui a abouti à son arrestation par la police anglaise. L’affaire a commencé en 2010, lorsque Assange a publié sur son site WikiLeaks des documents secrets et des enregistrements vidéo en possession du gouvernement américain. Ils contenaient de nombreuses informations sensibles et secrètes (décrivant, entre autres, les guerres que menaient les Américains en Afghanistan et en Irak), et cet incident fut l'une des plus grandes fuites de secrets d'État de l'histoire des États-Unis.

Les autorités américaines l'ont accusé de vol et d'espionnage, pour lesquels il a été condamné à une peine de prison totale de 175 ans, soit pratiquement la réclusion à perpétuité. Les actions des Américains ont été vivement critiquées par des personnes et des organisations défendant la liberté de la presse et la liberté d'accès à l'information. Selon eux, les accusations criminelles portées contre Assange constituent une violation de la liberté d’expression.

En 2021, un tribunal britannique a rejeté la demande d'extradition d'Assange présentée par le gouvernement américain, affirmant qu'il courrait un risque de suicide plus élevé dans le système pénitentiaire américain. L'affaire s'est accélérée plus tôt cette année après que Joe Biden a déclaré qu'il étudiait la demande du gouvernement australien visant à conclure un accord qui permettrait à Assange de rentrer chez lui. Comme vous pouvez le constater, cette proposition a reçu une réponse positive de toutes les parties et Assange est probablement déjà en Australie.

Graphiques : Frank Augstein/AP

A lire également