Des scientifiques suédois de l’Université de Linköping ont développé une technologie qui leur permet de produire des encres à base d’eau conductrices d’électricité. De telles encres seront utilisées dans des appareils contenant de l’électronique organique.

Cela concerne des appareils tels que les cellules solaires, appelées capteurs mous ou neurones artificiels. Cette découverte est importante car l’électronique organique suscite depuis peu un intérêt croissant, qui pourrait remplacer l’électronique traditionnelle à base de silicium dans certaines applications. Généralement, les capteurs souples mentionnés précédemment sont construits à partir de plastiques semi-conducteurs appelés polymères conjugués.

Le problème est que ces polymères sont le plus souvent produits à base de solvants toxiques et inflammables, très dangereux pour l’environnement naturel. L’utilisation de l’eau pour la production d’électronique organique constitue une véritable avancée, grâce à laquelle le milieu naturel ne sera pas pollué.

L’équipe suédoise affirme que son succès est dû au développement d’une méthode appelée « transfert d’électrons à l’état fondamental ». Cela leur a permis de résoudre le problème de l’utilisation de produits chimiques dangereux tout en améliorant les propriétés des matériaux et les performances des appareils.

« Je pense que notre découverte pourrait avoir un impact énorme sur la façon dont nous produisons des produits électroniques organiques. Il permettra de produire des transistors organiques à partir de solvants écologiques et durables, comme l’eau. Il sera alors possible de produire des appareils électroniques à grande échelle sans polluer du tout l’environnement naturel », a déclaré Simone Fabiano, boursière de l’Académie suédoise Wallenberg, qui a financé la recherche. L’équipe teste actuellement l’encre pour créer des transistors électrochimiques et des neurones artificiels offrant des capacités similaires aux neurones biologiques.

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