La société chinoise CATL a conçu une batterie de voiture révolutionnaire qui se recharge en 10 minutes et peut parcourir des centaines de kilomètres avec une seule charge.
La batterie s'appelle Shenxing, permet de parcourir 400 km avec une seule charge et est basée sur la technologie lithium fer phosphate (LFP). CATL informe qu'il travaille déjà sur la prochaine version de la batterie, grâce à laquelle cette distance pourra être augmentée à 1 000 kilomètres.
Les voitures électriques populaires (par exemple Tesla Model 3 et Nissan Leaf) contiennent des batteries qui mettent beaucoup plus de temps à se recharger. Par exemple, la batterie lithium-ion installée dans les voitures Tesla doit être chargée trois fois plus longtemps. La nouvelle concernant la nouvelle batterie chinoise a suscité de vives inquiétudes parmi les concurrents mondiaux, qui se sont sentis menacés. Il s’avère que la Chine a récemment présenté plusieurs solutions révolutionnaires dans ce domaine, grâce auxquelles elle a dépassé ses rivaux occidentaux.
Les batteries installées dans les voitures sont produites à base de plusieurs minéraux de terres rares. Leurs cathodes contiennent généralement des composés de nickel, de lithium, de manganèse et de cobalt, tandis que les anodes contiennent des composés de graphite et de silicium. La technologie des cathodes au lithium fer phosphate (LFP) est considérée comme essentielle pour réaliser des progrès dans ce domaine. Cela aide à supprimer ce qu'on appelle espace mort dans les batteries, doublant grossièrement la densité énergétique et augmentant ainsi l'autonomie de la voiture. La Chine est le premier producteur de ces minéraux, ce qui la place dans une position privilégiée. Par exemple, ils détiennent près de 90 % des approvisionnements mondiaux en graphite destiné à la production de batteries.
Il convient également de comprendre que la domination mondiale de la Chine dans le domaine des véhicules électriques résulte de l'énorme demande sur le marché intérieur, ainsi que du fait que les entreprises chinoises peuvent compter sur d'énormes subventions gouvernementales. Les producteurs occidentaux ne bénéficient pas d’un tel soutien. On estime que 60 % de tous les véhicules électriques vendus dans le monde l’année dernière ont fini entre les mains d’acheteurs chinois.
C’est pourquoi l’administration américaine a annoncé il y a quelques jours une augmentation à 100 % des droits de douane sur les véhicules électriques importés de Chine. Il s'agit d'une mesure protectionniste classique visant à défendre l'industrie automobile américaine, qui, de l'avis de la Chine, n'a rien à voir avec le libre marché. Cette décision a donc suscité de vives critiques de la part de la Chine.